Une nouvelle application anti-spoiler

Une nouvelle application anti-spoiler

Qui n’a jamais eu de sueurs froides ou des envies de meurtres en tombant sur l’explication détaillée de la fin de notre série préférée alors que l’on surfait gentiment sur le Web ?

Fans de séries qui se respectent : rassurez-vous, avec la nouvelle application de Google, tout ça pourrait n’être désormais qu’un mauvais rêve.

L’application pour Facebook et Twitter

Gratuite et disponible sur l’App Store depuis 2014, l’application Spoiler Shield permettait déjà de bloquer tout commentaire concernant nos divertissements préférés, qu’il s’agisse de films, séries ou même jeux vidéo. Mais uniquement sur les deux réseaux sociaux Facebook et Twitter. S’inspirant de Twivo, l’application sortie en 2013 sous l’impulsion de Jennie Lamere qui s’adressait seulement aux utilisateurs de Twitter, Spoiler Shield lançait un mouvement qui allait forcément s’étendre.

Un brevet pour Google

La nouvelle s’est répandue à la vitesse de l’éclair : le 7 avril, Google déposait un brevet pour « un outil permettant de gérer le contenu à spoilers », annonçait Le Monde. Et pour le plus grand plaisir des fans de séries télévisées puisque leur plus grande crainte se trouve bien là : voir le suspens d’une intrigue suivie depuis des mois, voire des années, s’évaporer en fumée parce qu’un internaute a tout simplement décidé d’en faire profiter toute la Toile.

Le principe de l’extension de Google est simple : l’application génère un avertissement indiquant que des données issues d’une recherche internet ou d’un réseau social contiennent des « spoilers », et de les masquer. Un module permet donc de suivre la progression de l’internaute dans le visionnage d’une série donnée.

Les addicts des séries comblés, d’autres commentateurs, par contre, ont des doutes. À commencer par Jessica Goldstein, sur le site ThinkProgress, qui évoque le côté un peu trop invasif de l’application. Pour fonctionner, elle a précisément besoin de tracer les habitudes de consommation télévisuelle de chaque internaute, ce qui pourrait constituer, selon certains, une atteinte aux données privées.

Breveté mais pas encore sur le marché

À lire certains articles d’avocats spécialisés en la matière, notamment sur le site Bidness, il semble que bon nombre d’embûches attendent encore Google avant le lancement de son application. Le chemin sera donc sans doute encore long avant que le système ne soit déployé, surtout que Google a pour habitude de ne pas développer toutes les technologies qu’il brevette.

Florianne Nyssen

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