Bérénice (Bel RTL) : «Je n’ai pas de défi à relever !»

Pierre Bertinchamps Journaliste

Journaliste 02-09-2018

C’est la rentrée pour Bel RTL ce lundi. Et c’est Bérénice qui essuie les plâtres d’une nouvelle matinale girly, mais pas trop…

Cette saison, Bel RTL veut casser les codes. Pour la première fois, la matinale de Bel RTL sera conduite par une animatrice. Il y a déjà eu des journalistes femmes aux commandes, comme Barbara Mertens ou Nadia Bouria, mais la direction mise sur un vent de fraîcheur venu de Bérénice, dont le ton et la bonne humeur n’échappe à personne.

Bel RTL veut révolutionner un genre au lendemain de la publication d’audiences qui ne mettent pas la station privée en position de force.

Vous avez la pression ?

Je ne suis pas journaliste, je peux me permettre un peu plus de choses parce que je ne suis pas tenue par de la réserve. Bel RTL veut sans doute bousculer les habitudes en proposant la matinale à une fille qui n’est pas journaliste, mais l’information ne sera pas traitée par moi, bien par des professionnels. Je ne vais pas commencer à faire des blagues là-dessus.

Et niveau des audiences ?

Je n’ai pas reçu de consigne à ce niveau-là. Je ne sens aucune pression. C’est nouveau pour Bel RTL et pour moi, allons-y. On verra. Je n’ai pas de défi à relever

Quel sera votre rôle ?

Passer des disques, servir des cafés… (rires) Plus sérieusement, je serai le liant, C’est ce que j’ai fait cet été sur RTL, en France, pour les petits matins. Le journaliste vient donner son info, et ensuite, on discute. Et si je n’ai pas compris un truc, il me l’explique. Et ça a très bien fonctionné. En fait, je me mets à la place des auditeurs qui ne peuvent pas tout savoir sur tout.

Vous avez un peu tout fait à Bel RTL…

Ça fait très longtemps que je fais de la radio, et j’ai fait toute la grille de la station, jusqu’au soir. Même le week-end… C’est important, je connais bien le produit. Je suis une grande curieuse, et ça m’a permis de balayer un peu tout. J’ai la prétention de dire que je connais les auditeurs de Bel RTL. C’est un bagage supplémentaire.

La radio reste votre pêché mignon ?

Mais je ne dirais pas non à une bonne proposition en télé. C’est compliqué, en Belgique, et même ailleurs, car la télé demande énormément de budget. C’est comme le choix entre le théâtre et le cinéma. Le théâtre, c’est du direct comme à la radio. Pas de filet, et on y va. Le cinéma, on recommence plusieurs fois, on doit attendre la lumière, etc… la télé, c’est du même acabit

Du coup, fini le théâtre ?

Je ne pourrais pas faire plus que ce que j’ai fait jusqu’ici, mais je vais continuer. Je vais avoir deux pièces cette saison, dont la première au début de 2019.

Entretien : Pierre Bertinchamps

L’idée vient de RTL France ?

Non, parce que le timing est arrivé en même temps des deux côtés.

C’était une de vos envies ?

J’en avais déjà discuté, mais je n’avais pas forcément envie de me lever tous les jours très tôt le matin… C’est un exercice que j’ai déjà fait, à l’époque de BX1 (le décrochage bruxellois de RTL, NDLR), avec Marc Oschinsky. Lui jouait le rôle du journaliste sérieux, même s’il déborde d’humour, et moi j’animais. On formait un bon duo très équilibré. Et c’est de ça que j’avais parlé aux dirigeants de la chaîne, avec les formes d’usage : «un jour… peut-être… pourquoi pas… »

C’est quoi l’équilibre ?

Le crédit du journaliste qui vient avec de l’info et du sérieux, et mon ton un peu plus léger, mais attention, je ne vais pas venir avec des blagues alors que l’on vient d’annoncer l’effondrement d’un pont en Italie, par exemple. Je ne vais pas rebondir sur ces infos-là. Je ne suis pas humoriste, non plus… Ce n’est pas un programme d’humour. Je vais réveiller les gens en douceur. Par contre, à 8h15 dans «On pousse le bouchon sur Bel RTL», là, je vais pouvoir lâcher la meute.

Vous êtes une lève-tôt ?

Non, mais je suis un être humain, et l’être humain s’adapte à toutes les situations. Cet été, j’ai fait 6 semaines à me lever à 3h30 du matin. C’est sûr que ce n’est pas du tout pour moi. Pour Bel RTL, ce sera beaucoup plus tard : à Paris, j’étais à l’antenne à 5h, à Bruxelles, je démarre à 7h. C’est carrément la grasse mat’ ! À l’époque de BX1, j’arrivais directement des boîtes de nuit bruxelloises au studio. Mais c’était il y a 15 ans ! Aujourd’hui, mes amis savent bien que les fêtes, on les commence à midi, et à 20h, tout le monde est au lit. (Rires)

«On pousse le bouchon», ce sera un peu le «8/9» de Bel RTL ?

Déjà, il n’y aura pas d’actu culturelle. Ce sera pour l’émission qui me suit, avec Jean-Michel Zecca. On va vraiment faire de l’accompagnement de navetteurs. Le matin, c’est très rythmé. Si c’est pour avoir quelqu’un vite-vite pendant 3 minutes et pas en direct, ça n’en vaut pas la peine. On sera une petite bande entre nous, tranquille. Ce sera ma récréation, mais je ne prépare rien. On ne sait pas ce qui va se passer, et on prend les choses comme elles arrivent. Il y aura des rubriques d’humour et un jeu. Le tout sera de s’adapter. Il y aura sans doute des fous rires.